Une étude de Red Hat montre: Seulement 3 % des entreprises suisses génèrent de la valeur ajoutée pour leurs clients grâce à l'IA

Red Hat, le premier fournisseur mondial de solutions open source, a publié les résultats d'une nouvelle étude (1). Interrogés sur la stratégie informatique de leur entreprise pour les 18 prochains mois, 79 % des répondants en Suisse indiquent que le cryptage est une priorité absolue à l'ère des ordinateurs quantiques, suivi par la virtualisation (76 %) et le cloud hybride ou multi-cloud (75 %). 75 % accordent également une grande importance à l'IA : les résultats montrent que les entreprises suisses prévoient d'augmenter leurs investissements dans l'IA de 30 % en moyenne d'ici 2026 (2). Cependant, 97 % des entreprises interrogées affirment ne pas encore constater de retour sur investissement dans l'IA. (3).

L'IA comme processus continu

La priorité absolue des personnes interrogées en matière d'IA est l'opérationnalisation de l'IA (82 %). Garantir la transparence et l'ouverture dans la stratégie IA (81 %) et les agents IA (80 %) figurent également en tête de liste des priorités.

Le recrutement et la fidélisation des talents restent un défi. En Suisse, les personnes interrogées identifient trois lacunes critiques en matière de compétences au sommet de la liste : les compétences en cloud computing (78 %) arrivent en premier, tandis que les compétences en sécurité (77 %) et les compétences stratégiques/commerciales (77 %) sont citées presque à parts égales comme les besoins les plus urgents.

Les personnes interrogées voient des obstacles à l'introduction de l'IA, notamment les coûts élevés de mise en œuvre et de maintenance (37 %), l'insuffisance des infrastructures ou des ressources (35 %) ou le manque de transparence des modèles d'IA (35 %).

En outre, 97 % des personnes interrogées déclarent être confrontées à l'IA fantôme, c'est-à-dire à l'utilisation non autorisée d'outils d'IA par les employés.

La confiance réduite par la complexité – l'open source comme clé

La confiance dans le potentiel de la Suisse sur la scène mondiale de l'IA est grande : 95 % des personnes interrogées s'accordent à dire que le pays joue un rôle de premier plan dans le domaine de l'IA ou qu'il a le potentiel pour y parvenir dans les trois prochaines années (4). D'autres pays européens affichent également des scores élevés dans ce domaine, comme l'Espagne avec 99 % ou la Suède et les Pays-Bas avec 98 % (5). Les principales raisons qui empêchent la Suisse de devenir une nation leader en matière d'IA sont, selon les personnes interrogées, sont le manque de fonds publics (52 %), l'engagement insuffisant du secteur privé (48 %) et le manque de jeunes talents (43 %) (6).

Pour relever ces défis et atteindre leurs objectifs en matière d'IA, les entreprises suisses misent sur l'open source dans tous les domaines de leur stratégie informatique. Les personnes interrogées considèrent presque unanimement (98 %) que les logiciels open source sont importants pour les entreprises en termes d'optimisation des coûts, de virtualisation, de sécurité et d'IA.

Le cloud reste l'un des trois thèmes les plus importants de l'agenda informatique en Suisse. L'IA, en tant que charge de travail supplémentaire, augmente la complexité et doit être harmonisée avec les stratégies cloud en cours d'élaboration. Les obstacles à l'adoption du cloud persistent : les personnes interrogées citent des préoccupations liées aux silos internes (73 %), aux pauses dans la prise de décision concernant les investissements dans les infrastructures en raison de l'incertitude du marché (67 %) et à la souveraineté (65 %). En ce qui concerne la stratégie de souveraineté du cloud pour les 18 prochains mois, les personnes interrogées en Suisse soulignent la flexibilité et la liberté de choix des fournisseurs informatiques (87 %), le contrôle opérationnel et l'autonomie (83 %) ainsi que la sécurisation de la chaîne d'approvisionnement des logiciels (81 %).

Citations 

Richard Zobrist, directeur national pour la Suisse, Red Hat
« Les entreprises suisses envoient un signal sans équivoque : 87 % d'entre elles exigent davantage de flexibilité informatique et de choix auprès de leurs fournisseurs de services cloud, car la souveraineté du cloud devient une priorité absolue. La simple migration vers le cloud est révolue ; il s'agit désormais de contrôle numérique et de la capacité à exploiter les charges de travail et les données là où cela est le plus judicieux. Avec un taux d'approbation de près de 100 % dans tous les domaines stratégiques, il est clair que l'open source d'entreprise est la clé pour garantir la souveraineté, la transparence et la liberté de choix dans le cloud hybride. »

Hans Roth, vice-président senior et directeur général EMEA, Red Hat
« Les entreprises souhaitent bénéficier d'un meilleur contrôle opérationnel et d'une plus grande résilience informatique afin de s'adapter à un monde en constante évolution. Les résultats de l'enquête et nos discussions quotidiennes montrent que la souveraineté figure en tête des priorités des stratégies cloud actuelles des entreprises et des opportunités émergentes dans le domaine de l'IA. L'open source joue un rôle central dans cette transformation, car il offre aux entreprises la transparence et la flexibilité nécessaires pour innover rapidement et sans compromis. Red Hat aide les entreprises à conserver leur liberté de choix quant à l'emplacement de stockage de leurs données, au fonctionnement de leur infrastructure et à leurs partenaires de collaboration. La souveraineté et la résilience naissent des écosystèmes, et non des silos. Notre mission est de rendre possible chaque modèle, chaque accélérateur et chaque cloud, en plaçant la confiance au centre de nos préoccupations. »

(1) Méthodologie : Dans le cadre de l'étude menée par Censuswide, 909 managers et directeurs informatiques (y compris des responsables de l'infrastructure et de l'infrastructure cloud) ainsi que des ingénieurs en IA (y compris des ingénieurs logiciels en IA/ML, des ingénieurs NLP et LLM et des data scientists) issus d'entreprises de plus de 500 employés dans la région EMEA (Allemagne, France, Italie, Pays-Bas, Espagne, Suède, Suisse, Émirats arabes unis et Royaume-Uni) ont été interrogés. Parmi eux, 107 proviennent de Suisse. Censuswide adhère aux directives de la Market Research Society, emploie des membres de cette société et respecte le code de conduite MRS ainsi que les principes ESOMAR. Censuswide est également membre du British Polling Council.

(2) Concernant les augmentations d'investissement attendues, une nette division apparaît : 43 % des personnes interrogées s'attendent à une augmentation de 21 à 50 %. Presque à égalité, 42 % des répondants prévoient une hausse de 5 à 20 %. 15 % des personnes interrogées s'attendent à une forte augmentation de 51 à 75 %.

(3) Les personnes interrogées devaient également sélectionner la phase d'IA qui correspond le mieux à leur entreprise.

Voici les réponses :

31 % : Phase 3 – Examen des cas d'application de l'IA
27 % : Phase 2 – Préparation à l'IA
23 % : Phase 1 – Sensibilisation à l'IA
16 % : Phase 4 – Maximisation des investissements dans l'IA
3 % : Phase 5 – Augmentation de la valeur pour le client

(4) 61 % des personnes interrogées estiment que la Suisse est déjà un leader mondial dans le domaine de l'IA, 35 % pensent que cet objectif pourrait être atteint d'ici trois ans.

(5) L'Espagne présente la plus forte proportion de répondants indiquant que leur pays joue un rôle de leader mondial en matière d'IA ou a le potentiel de le devenir (99 %), suivie par la Suède, l'Allemagne et les Pays-Bas (tous à 98 %). L'Italie enregistre le pourcentage le plus bas avec 76 %.

(6) Réponses des personnes interrogées qui ne pensent pas ou ne sont pas sûres que leur pays sera ou pourra devenir un leader mondial dans le domaine de l'IA au cours des trois prochaines années.